The Tempest : My Review !

Samedi 18 Mai, je suis enfin aller voir "The Tempest", de Shakespeare. Je l'attendais depuis le mois de février et plus la date approchait, plus j'étais impatiente.

Comment je me suis retrouvée à aller voir une pièce de théâtre, d'abord ? Avant même d'être en Angleterre, j'avais dans l'idée d'aller voir une pièce de Shakespeare. Parce que Shakespeare est au théâtre anglais ce que Molière est au français. Je n'avais pas de pièce précise, juste qu'elle soit Shakespearienne. Cependant, je ne m'étais jamais réellement penché sur le problème. Ce n'est pas non plus une envie irrépressible, juste que je n'aurais certainement pas dis non si j'avais l'opportunité.
Au nouvel an, alors que tout le monde faisait des résolutions plus ou moins censées, je me suis dis que cela me plairait également bien de voir Colin Morgan sur scène. Colin Morgan, c'est mon acteur préféré (Avec seulement 2 films, dont un que je n'ai pas encore vu, et 3 séries, dont une pas encore diffusée, il a été très rapide a devenir mon acteur préféré, je le conçois) et je le voulais ailleurs que derrière un écran ou sur un plateau de tournage (oui, je l'avais déjà vu en chair et os. Voir là). Je pensais devoir attendre très longtemps avant de voir ce vœux se réaliser. C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle je l'avais formulé, parce que j'étais à peu près sûr qu'il ne se produirait pas de sitôt.

Seulement, dès le mois de février, l'opportunité de combiner ces deux envies s'est présenté et je pouvais avoir les deux en même temps dans un seul endroit, que j'avais envie de voir, en plus : Le Globe Theatre, le théâtre de Shakespeare. J'ai donc sauté sur l'occasion et acheté ma place dans les jours qui ont suivit l'ouverture de mon compte. D'ailleurs, cet achat est le premier que j'ai fais avec ma carte.

Mon ticket !

Commençons par parler du Globe, d'abord. Je le trouvais très joli de l'extérieur, mais à l'intérieur, c'est encore mieux. Ce n'est certes pas celui d'origine, mais il est quand même magnifique. Et puis, il date quand même de 1644, ce qui n'est pas rien. Se retrouver à l'intérieur à quelque chose de magique et impressionnant, et c'est simplement le plus beau théâtre que j'ai vu et qui existe, bien loin des trucs modernes/neuf/pas très beau qu'il m'a été donné de voir jusqu'à présent. Rien que pour le plaisir de retourner dedans, je retournerais bien voir une autre pièce.
En plus, c'est à ciel ouvert, et qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il fasse une grosse chaleur, les pièces ne seront pas annulées. S'il fait trop froid, on peut louer une bonne couverture polaire, et si on a peur d'avoir un peu mal aux fesses, car ce ne sont que des bancs en bois, on peut louer son petit coussin (ou venir avec le sien). C'est très bien organisé, et les hôtes sont très sympas (et veille aux grains. On ne peut pas prendre de photos sans que l'un d'entre ne s'en rende compte et te confisque l'appareil. Je n'ai pas essayé, de toute façon. J'étais là pour voir la pièce, pas pour prendre des photos).
Je n'étais pas trop mal placée. Peut-être un poil trop sur la droite, avec un pilier sur la scène qui m'empêchait de voir la partie avancée de l'étage, mais restait que je pouvais quand même voir pas mal de trucs.

Photo de la scène prise avant l'arrivée du public (la salle
était pleine). Prise avec mon portable, donc l'image n'est pas
très jolie. 

Voila comment est le théâtre quand je dis ciel ouvert
(évidemment, le ciel est surexposé. Je suis toujours
avec mon téléphone portable !)

La pièce en elle-même, maintenant (Vous pouvez faire un tour par là. Cela ressemble au début de l'article, mais il y a le résumé en plus) :
En un mot : Superbe !
Le décor minimaliste laisse la place aux acteurs, et quels acteurs ! Ils sont tous excellents (plus ou moins), trouvant des parades quand un accessoire trouve inopinément la mort, se servant du public en les arrosant "malencontreusement" ou en essayant de leur ouvrir le crâne pour voir si cela fonctionnerait avec Prospero. De plus, ils sont capable de passer de la comédie à un sérieux extrême dans une seule et même scène. Je mentirais si je disais que j'ai tout compris de ce qu'ils ont dit, car ce n'est pas le cas (ils jouent sans micro, seulement en haussant la voix, et parfois, eh bien c'est un peu noyé ou mâché), mais la performance des acteurs m'a permis de comprendre toute la pièce. Et les passages chantés et dansés contrebalancent largement les quelques petits moments où j'ai possiblement trouvé le temps un peu long (je n'ai regardé ma montre que 2 fois). De plus, même si ce n'est pas une comédie à proprement parlé, elle est quand même très drôle par moment.

Roger Allam

J'ai des mentions spéciales pour 3 acteurs en particulier : Ceux qui jouait Prospero, Caliban et Ariel.
Roger Allam, d'abord. On sent toute l'expérience de cet acteur/comédien de talents. Il a joué dans de nombreux films et séries et il a également une très longue carrière au théâtre. De mon avis, il est absolument majestueux dans le rôle de Prospero, le personnage principal, et à 60 ans, il montre toujours une certaine agilité.

James Garnon

James Garnon (Caliban) a un rôle assez physique, car il passe les 3/4 de son temps à marcher accroupi ou en canard qui a le cul bien relevé. De plus, il est capable de faire des bruits très étrange avec sa bouche, et improvise très vite (il était en partie responsable de la mort impromptue d'une bouteille en bois, et a été capable d'intégrer cela dans la scène).







Quant à Colin Morgan...Je sais que je ne suis pas du tout objective à son sujet, mais le voir sur scène m'a conforté dans l'idée que c'était un excellent acteur. D'autant plus qu'il était malade (je suis passée à 2 doigts de voir son remplaçant. Samedi il jouait, dimanche, il était chez lui, possiblement en Irlande donc, pour se reposer quelques jours), et qu'à part sa chanson qui était d'une qualité moyenne pour cause de voix cassée et pas très porteuse, il a été d'une professionnalisme  jusqu'à bout des doigts. Je ne me suis même pas rendu compte qu'il était malade avant qu'il ne chante. Il a fait toutes ces cascades lui-même (car en plus, c'est lui qui avait le rôle le plus physique), car il était toujours à grimper un peu partout, escalader les murs et faire une magnifique roue, mais il a également montré qu'il était plutôt bon danseur en plus d'être excellent comédien. Et il apporte à Ariel un côté à la fois majestueux (quand il joue une harpie...ou quand on regarde ces pectoraux plutôt bien développer derrière son costume...koff koff, pardon, je m'égare !) et une touchante innocence (quand il joue face à Roger Allam).
Du coup, j'ai été un peu déçue de ne pas l'entendre chanter (et le passage où il est un peu obligé s'en retrouve être finalement un point faible de la pièce), mais cela n'enlève pas finalement grand chose à sa performance.


Les autres acteurs sont également très bons, mais c'est trois-là m'ont vraiment tapé dans l'œil (sachant qu'il était très porté sur Colin Morgan, mon œil !).

En tout cas, je ne regrette pas du tout d'être aller voir cette pièce, avec ou sans Colin Morgan. Il faudra que je retourne voir une pièce de Shakespeare au Globe Theatre, un jour...il faudra que je retourne voir Colin Morgan aussi. Et Roger Allam, tiens.

Tout le monde semble trouver Jessie Buckley (Miranda)
exceptionnelle...Moi, je n'ai pas trouvé tant que cela,
mais tous les goûts sont dans la nature, comme on dit

Ces trois-là participent beaucoup au côté comédie
de la pièce

On m'a demandé quelques conseils, pour les chanceux qui iraient voir la pièce. Déjà, louer une couverture et/ou un coussin peut-être envisagé sans problème. Le prix n'est pas élevé (seulement £1 chacun) et si moi, j'ai géré la dureté du banc en bois, le vent peut parfois être un peu froid. Après, si vous venez avec vos propres affaires, on ne vous dira rien. Il ne faisait pas trop froid leur de la séance où je suis allée, et mon manteau a suffit, mais je suis allée en après-midi. En soirée, la polaire est sûrement très recommandée.
Ensuite, l'entrée. J'avais peur de me tromper, mais finalement, c'est très simple. Il suffit d'aller au portail qui donne sur la Tamise, et une fois à l'intérieur, il y a un hôte/guide tous les 3 mètres pour aider. En plus, ce n'est pas très grand, donc très peu de chance de se perdre.
Le portail ouvre une heure avant le début de la pièce. Si vous avez une place sur un banc et donc numéroté, pas besoin d'arriver avant l'ouverture, car une fois passé le portail, il faut encore attendre entre 15 et 30 minutes avant que les portes du théâtre en lui-même ne s'ouvrent. En revanche, si vous êtes dans la fosse (à seulement £5 (6€), c'est très attirant), il faut arriver beaucoup plus vite. Il n'y avait un peu de queue que je suis arrivée, et si on veut une bonne place, il faut être prévoyant. Après, si vous ne voulez pas prendre le risque d'être alpaguer par un des comédiens, ne vous mettez pas au bord de la scène.
La pièce dure 3h, avec une entracte d'une toute petite quinzaine de minutes. Si vous êtes dans la fosse, ne sortez pas, vous ne retrouverez pas votre place. Donc prévoyez à boire et à manger, puisque de toute façon, c'est autorisé. Sinon, le théâtre a son propre bar et vous pouvez facilement aller vous chercher un petit café ou un petit truc à grignoter. Si vous avez une place numérotée, vous pouvez aller vous détendre un peu les jambes. De toute façon, il y a des cloches qui sonnent pour annoncer la reprise du spectacle.

Ne me demandez pas par où sortent les acteurs à la fin de la représentation, car je ne sais pas. Je suis du genre à les laisser vivre leur vie, même quand il s'agit du mec dont je suis à moitié amoureuse ! Mais si vous avez d'autres questions, j'y répondrais avec grand plaisir !


Photos de la pièce prisent par Marc Brenner, et récupérées sur le Facebook du Globe Theatre.